Résultats des élections et réactions immédiates
Le Conseil National Électoral (CNE) a déclaré Nicolás Maduro vainqueur de l’élection, déclarant qu’il a obtenu 51,2% des voix tandis que son principal rival, Edmundo González, a obtenu 44,2%. Cependant, selon le rapport de l’OEA, il existe des différences entre ces chiffres officiels et les évaluations indépendantes telles que les sondages à la sortie des urnes et les vérifications citoyennes qui ont montré un net avantage pour González.
L’annonce du CNE a été faite six heures après la fermeture des bureaux de vote, sans fournir de détail des résultats ni donner accès aux feuilles de pointage officielles. Le rapport critique le CNE pour avoir qualifié les résultats d’« irréversibles » malgré des erreurs mathématiques et un manque de transparence.
Intimidation et répression systématiques
Le récent rapport de l’Organisation des États américains (OEA) révèle un stratagème orchestré par le gouvernement Maduro pour perturber le processus électoral en utilisant des tactiques telles que l’alarmisme, l’oppression politique et la disqualification des candidats de l’opposition. Le cas de María Corina Machado, une éminente dirigeante de l’opposition qui s’est vu interdire de participer malgré sa victoire aux élections primaires, une décision largement perçue comme politiquement motivée, est préoccupant.
Avant les élections, plus de 135 arrestations arbitraires ont été documentées dans le rapport, dont beaucoup visaient des individus affiliés à l’opposition. L’air était chargé d’appréhension, marqué par des cas de violences, de disparitions forcées et de harcèlement à l’encontre des partisans des partis opposés. Le jour même du scrutin, des incidents d’intimidation ont été signalés, tels que l’observation de factions gouvernementales, à proximité des lieux de vote.
Manque de transparence et d’accès à l’observation
Le rapport de l’OEA souligne l’importance de la transparence des élections, soulignant que la CNE a empêché les deux observateurs internationaux de surveiller efficacement les procédures électorales. Même si quelques organisations de la société civile ont obtenu le statut d’observateur auprès du CNE, l’accès aux missions d’observation électorale telles que celles de l’Union européenne et du Centre Carter leur a été refusé.
En outre, le rapport souligne que la CNE a refusé l’entrée des témoins de l’opposition dans les bureaux de vote, contribuant ainsi à une perte de confiance dans le processus électoral. Malgré ces obstacles, les observateurs locaux ont constaté que des témoins de l’opposition étaient présents, dans 90 % des bureaux de vote.
Manipulation électorale et clientélisme
Le rapport détaille comment l’administration Maduro a utilisé les ressources gouvernementales pour prendre l’avantage. élections, comme offrir une aide en échange d’un soutien politique. Cette tactique, conjuguée à l’absence de règles sur le financement des campagnes électorales, a donné un avantage injuste au parti au pouvoir.
En outre, le rapport de l’OEA a exprimé des inquiétudes quant au manque d’autonomie au sein du CNE, soulignant que ses membres ont des liens avec le gouvernement Maduro. Cette situation a miné la crédibilité de la commission électorale. Mettre en doute sa capacité à superviser des élections impartiales et transparentes.
Appel à la responsabilité
Sur la base des preuves d’irrégularités, l’OEA a déterminé que les résultats officiels des élections présidentielles vénézuéliennes manquent de crédibilité et ne devraient pas être reconnus comme reflétant les principes démocratiques. Le rapport souligne la nécessité de transparence dans la divulgation des résultats des votes et appelle à des mesures mondiales de responsabilisation contre les actions du gouvernement Maduro.
Au milieu des protestations au Venezuela suite aux résultats des élections, les conclusions de l’OEA soulignent la lutte en cours pour la démocratie au sein de la nation. La population vénézuélienne, qui s’est montrée déterminée à exercer ses libertés démocratiques, est désormais confrontée à un avenir incertain à mesure que l’autorité gouvernementale se renforce et que la dissidence est réprimée.