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L’alcool nuit à la santé

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Le Conseil Supérieur de la Santé constate que les risques liés à la consommation d’alcool sont mal connus dans notre société. Pour que la population puisse faire un choix éclairé, il faut que des informations correctes et claires circulent mieux. Les slogans utilisés actuellement par l’industrie n’insistent pas assez sur les dangers inhérents à la consommation d’alcool et entretiennent même la confusion. En raison de conflits d’intérêts évidents, le Conseil Supérieur de la Santé insiste aussi pour que l’industrie n’ait pas sa place dans l’élaboration de la politique en matière d’alcool.
 
En fait, le Conseil Supérieur de la Santé préconise depuis 2018 une interdiction générale du marketing et de la publicité pour l’alcool. C’est la méthode la plus efficace pour réduire les dommages liés à la consommation d’alcool. Le fait est que nous sommes tous fortement exposés à la publicité pour l’alcool, parfois consciemment, mais le plus souvent inconsciemment. Cette influence est omniprésente dans tous les contextes, même sur les non-consommateurs comme les enfants ou les personnes abstinentes. Pensez également au sponsoring lors de rencontres sportives ou au placement de produits à la télévision, par exemple. Cette exposition n’influence pas seulement notre comportement, mais contribue également à accroître l’acceptation générale de la consommation d’alcool dans la société. De plus, les groupes de population particulièrement vulnérables, tels que les personnes souffrant de dépendances et les jeunes, ont encore plus de difficultés à y résister (pour des raisons neurobiologiques).
 
Tant que la publicité reste autorisée, il faut introduire des restrictions légales, tant en termes de volume que de contenu et de manière. En effet, l’alcool n’est pas un produit de consommation ordinaire. Sa consommation comporte des risques importants pour la santé. Pour sensibiliser à ces risques, le Conseil Supérieur de la Santé préconise d’ajouter des messages d’avertissement sur tous les supports de marketing et de publicité. Les différents effets physiques et mentaux, à court et à long terme, de la consommation d’alcool doivent être déclinés en plusieurs messages brefs et clairs, à utiliser en alternance. Pour attirer l’attention des consommateurs, ces messages doivent être formulés sous la forme d’une question et d’un appel à l’action. Par exemple : « Vous préférez être bien reposé ? L’alcool perturbe votre sommeil. Buvez le moins d’alcool possible. »
 
Le Conseil recommande de faire figurer ces avertissements sur l’étiquette de manière à ce qu’ils soient clairement visibles au moment de l’achat. Les informations obligatoires sur les étiquettes doivent également inclure le nombre de verres standard que contient l’emballage, la valeur nutritionnelle/énergétique et l’âge minimum légal pour consommer le produit concerné (si celui-ci est augmenté à 18+ pour toutes les boissons alcoolisées). Enfin, il faut renvoyer à un site web contenant plus d’informations sur la base scientifique de ces messages et une orientation vers des services d’aide.

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