La société civile, qui est souvent le porte-parole des plus vulnérables, est confrontée à des défis sans précédent. D’être étiqueté comme « agents étrangers« Face à une force excessive lors de manifestations pacifiques, l’environnement des ONG et des acteurs de la société civile devient de plus en plus restrictif. Face à ces défis, la condamnation par l’UE des attaques contre la liberté d’association et de réunion pacifique n’a jamais été aussi pertinente.
Pour lutter contre ces tendances inquiétantes, l’UE exploite tous les outils à sa disposition, y compris un soutien financier substantiel. Une initiative notable est le système européen pour un environnement favorable (EU SEE), lancé en 2023 avec un budget de 50 millions d’euros. Ce système révolutionnaire vise à surveiller et à promouvoir l’espace civique dans 86 pays partenaires, en intégrant un indice de suivi EU SEE, un mécanisme d’alerte précoce et un mécanisme de soutien rapide et flexible (FSM). Ces outils sont conçus pour renforcer la résilience de la société civile et réagir rapidement à toute détérioration ou évolution positive des libertés civiques.
L’engagement de l’UE s’étend au-delà de l’Europe du Sud-Est. Le programme Global Europe Organisations de la société civile (OSC), doté d’un budget de 1,5 milliard d’euros pour 2021-2027, soutient les organisations de la société civile en dehors de l’UE. Ce soutien est complété par d’autres programmes et sources, notamment neuf partenariats totalisant 27 millions d’euros axés sur les libertés fondamentales et les médias indépendants, ainsi que l’initiative « Team Europe Democracy », qui rassemble 19 millions d’euros provenant de 14 États membres pour renforcer la démocratie et l’espace civique.
En outre, le mécanisme Protect Defenders.eu, doté d’un budget de 30 millions d’euros jusqu’en 2027, continue d’offrir un soutien vital aux défenseurs des droits de l’homme (DDH) en danger, ayant aidé plus de 70 000 personnes depuis sa création en 2015. De plus, dans le cadre de l’instrument pour l’aide de préadhésion (IAP III), l’UE a engagé 219 millions d’euros en faveur de la société civile et des médias dans les Balkans occidentaux et en Turquie pour la période 2021-2023.
Alors que le monde se prépare au Sommet du futur, l’UE souligne l’importance d’un rôle solide de la société civile, y compris des jeunes, dans l’élaboration du Pacte pour l’avenir de l’ONU. Cet engagement est crucial pour faire progresser les objectifs de développement durable et faire respecter les droits de l’homme.
À l’occasion de la Journée mondiale des ONG, l’UE rend hommage aux contributions inestimables de la société civile à la promotion de sociétés résilientes et inclusives. Le cadre de soutien global de l’UE souligne son engagement à préserver un espace civique sûr et ouvert dans le monde entier, en garantissant que les voix des plus vulnérables soient entendues et protégées.
Le rôle crucial des ONG dans la protection de la liberté de religion ou de conviction
À l’occasion de la Journée mondiale des ONG, nous prenons un moment pour reconnaître et célébrer le travail vital des organisations non gouvernementales (ONG) du monde entier, en particulier celles qui se consacrent à protéger le droit humain fondamental de la liberté de religion ou de conviction (ForRB). Cette journée rappelle l’importance de soutenir ces organisations, car leurs efforts pour sauvegarder le FoRB sont non seulement essentiels en eux-mêmes, mais facilitent également un large éventail d’autres initiatives d’aide humanitaire.
La liberté de religion ou de conviction est une pierre angulaire des droits de l’homme, consacrés dans Article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Il garantit que les individus et les communautés peuvent pratiquer librement leur religion ou leurs convictions, sans crainte de discrimination ou de persécution. Cependant, dans de nombreuses régions du monde, ce droit est menacé, les individus étant confrontés à des violences, à des sanctions juridiques et à l’ostracisme social en raison de leurs convictions. Dans ce contexte, Des ONG œuvrant pour la protection du FoRB jouer un rôle essentiel dans la défense des droits de ces populations vulnérables, en surveillant les abus et en apportant un soutien aux victimes.
La protection du FoRB est intrinsèquement liée au spectre plus large de l’aide humanitaire. Lorsque les individus et les communautés sont libres de pratiquer leurs croyances, cela favorise un environnement de tolérance et de paix, essentiel à la fourniture efficace de l’aide. De plus, ONG axées sur le FoRB travaillent souvent en collaboration avec d’autres organisations humanitaires pour faire face à des crises complexes impliquant des éléments de persécution religieuse. En garantissant la protection du FoRB, ces ONG contribuent à créer des sociétés stables où d’autres formes d’aide humanitaire, telles que l’éducation, les soins de santé et les secours en cas de catastrophe, peuvent être mises en œuvre plus efficacement.
Par ailleurs, le travail de ces ONG dans protéger FoRB peut conduire à des avantages sociétaux à long terme, notamment la promotion du pluralisme, de la démocratie et des droits de l’homme. En défendant le droit de tous les individus de pratiquer librement leur religion ou leurs convictions, ces organisations contribuent à lutter contre l’extrémisme et à bâtir des communautés résilientes, capables de résister aux conflits et de s’en relever.
À l’occasion de la Journée mondiale des ONG, il est crucial de reconnaître l’interdépendance des droits de l’homme et de l’aide humanitaire. Soutenir les ONG qui se concentrent sur la protection de la liberté de religion ou de conviction n’est pas seulement un engagement à défendre un droit humain fondamental, mais aussi un investissement stratégique dans la mission humanitaire plus large. Alors que nous honorons le des contributions inestimables de ces organisations, engageons-nous également à soutenir davantage leurs efforts, sachant que ce faisant, nous contribuons à faciliter tous les autres types d’aide humanitaire et contribuons à la création d’un monde plus juste et plus pacifique.
Publié à l’origine dans The European Times.