Organisée par l’eurodéputée française Maxette Pirbakas, la réunion de travail a réuni divers groupes religieux pour discuter des expériences en Europe. Dans son discours, Hammouch, PDG du journal bruxellois Bruxelles Media, s’est appuyé sur une éducation qui a nourri les liens interconfessionnels. Ayant grandi au Maroc, « nous vivons avec la communauté juive depuis que nous sommes enfants », se souvient-il. Pourtant, lorsqu’il a immigré en Belgique à 18 ans, Hammouch a été confronté à un racisme et à des divisions inconnus.
À la suite des « attentats terroristes perpétrés en Europe par des extrémistes islamistes radicaux », le dialogue est devenu plus urgent, a soutenu Hammouch. « D’où la nécessité aujourd’hui que tout le monde – Noir, Blanc, Bleu, Jaune, Vert – se parle », a-t-il souligné, même là où un accord total s’avère impossible. Son travail consiste à faciliter de telles conversations à travers des plateformes médiatiques, des séminaires et des « apéros de la diversité » impliquant diverses philosophies et organisations religieuses.
Tout en reconnaissant que la communauté musulmane est confrontée à des préjugés, Hammouch distingue le noyau spirituel de la religion de l’idéologie politique de l’islamisme. Son prochain livre explore ce paysage complexe. « Il existe bien sûr un islam de paix, un islam traditionnel, un islam de valeurs », écrit-il. « Et puis il y a un islamisme qui porte un projet politique. »
En offrant un forum d’échange pluraliste, a suggéré Hammouch, des événements comme la conférence organisée par l’eurodéputé français Pirbakas, permettent une compréhension transparente entre des personnes d’horizons différents. Remerciant l’eurodéputée pour ses efforts, il a réitéré la nécessité d’un « espace respectueux » où les minorités religieuses peuvent exprimer librement leurs convictions en tant que membres à part entière des démocraties européennes.