Focus sur les précurseurs des crimes de haine anti-religieux
L’événement s’est déroulé en marge du Conférence de Varsovie sur la dimension humaine, organisée par la présidence de l’OSCE 2023 de la Macédoine du Nord avec le soutien du BIDDH. Les participants ont souligné l’importance de créer une société inclusive basée sur le respect mutuel pour résoudre efficacement ce problème, tout en accordant une attention particulière aux précurseurs des crimes haineux.
Ils ont identifié que même si certaines discriminations ne peuvent pas être définies comme des crimes de haine avec les définitions actuellement acceptées, d’autres attitudes du gouvernement et les politiques sèment les graines de crimes de haine anti-religieux contre certaines confessions religieuses.
Protéger les communautés et cultiver un environnement florissant
L’un des points clés soulignés par les participants était la nécessité d’œuvrer à la protection des communautés contre les crimes motivés par la haine. Cela implique la mise en œuvre de politiques et d’initiatives garantissant la sécurité et le bien-être des communautés religieuses ou de conviction. Toutefois, il a également été souligné que la lutte contre la haine antireligieuse va au-delà de la prévention du crime. Il est tout aussi important de créer un environnement dans lequel ces communautés peuvent prospérer et s’épanouir.
Favoriser le respect et la compréhension mutuels
Afin de lutter efficacement contre les crimes de haine antireligieux, les participants ont souligné l’importance de favoriser le respect et la compréhension mutuels. Ils ont souligné la nécessité de politiques et d’un véritable dialogue qui favorisent l’inclusion et l’acceptation des différents systèmes religieux ou de croyance. Kishan Manocha, chef du département Tolérance et non-discrimination du BIDDH, a déclaré que cette approche permet non seulement aux individus et aux communautés de vivre à l’abri de la haine, mais leur permet également de s’épanouir.
Lutter contre les crimes de haine antireligieux et l’intolérance
Les discussions lors de l’événement ont porté sur les engagements des États de l’OSCE à lutter contre l’intolérance antireligieuse et les crimes de haine. Cela inclut les crimes motivés par des préjugés contre les chrétiens, les juifs, les musulmans et les membres d’autres religions, et dans ce cas, l’événement avait un représentant de l’Église de Scientologie qui a montré la discrimination et déshumanisation étant incitée par les autorités allemandes contre cette communauté.
Les participants ont également discuté des bonnes pratiques en matière de lutte contre les crimes haineux et de lutte contre l’impact des crimes motivés par de multiples préjugés.
- S’engager auprès des communautés affectées : les participants ont souligné l’importance de s’engager auprès des communautés les plus touchées par les crimes haineux antireligieux afin de comprendre leurs besoins spécifiques en matière de sécurité.
- Démontrer leur engagement : les autorités ont été invitées à démontrer un réel engagement à protéger la liberté de religion ou de conviction pour tous les individus. Cela implique de condamner rapidement les crimes de haine antireligieux et de prendre des mesures proactives pour garantir la sécurité des communautés religieuses ou de conviction.
- Renforcer la confiance et l’inclusivité : une coopération et une communication significatives avec les communautés ciblées devraient être au centre des efforts des États pour construire des sociétés égalitaires, ouvertes et inclusives.
Initiatives du BIDDH
Lors de l’événement, le BIDDH a présenté ses différents programmes, ressources et outils qui peuvent être utilisées par les États participants de l’OSCE et la société civile pour lutter contre la haine antireligieuse. Une ressource notable est le Rapport sur les crimes haineux du BIDDH, qui fournit des données et des informations sur les crimes haineux dans l’espace de l’OSCE.
Dans l’ensemble, l’événement a servi de plateforme permettant aux participants de discuter des défis actuels et de partager leurs idées sur la lutte contre la haine antireligieuse. Les principaux points à retenir soulignent l’importance de l’inclusion, du respect mutuel et d’un engagement significatif avec les communautés affectées dans la création de sociétés exemptes de haine et de discrimination. En favorisant un environnement dans lequel les communautés religieuses et de conviction peuvent prospérer, l’objectif est de construire des sociétés égales, ouvertes et inclusives pour tous.
Les intervenants étaient Eric Roux (co-président, FoRB Roundtable Bruxelles-UE), Christine Mirre (directrice, Coordination des Associations et des Particuliers pour la Liberté de Conscience – CAP Freedom of Conscience), Alexander Verkhovskiy (directeur, SOVA Research Center), Isabella Sargsyan (directrice de programme, Eurasia Partnership Foundation ; membre du groupe d’experts du BIDDH sur la liberté de religion ou de conviction) et Ivan Arjona-Pelado (président du Bureau européen de l’Église de Scientologie pour les affaires publiques et les droits de l’homme).