Cet événement organisé par le bureau européen de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait pour but de faire avancer les priorités et engagements futurs en matière d’environnement et de santé dans les 53 États membres de la Région européenne de l’OMS. Le tout, avec pour la première fois un accent particulier sur les liens entre la santé et la triple crise environnementale (climat, perte de biodiversité et pollution). L’origine de cette conférence remonte à la fin des années 1980, lorsque les pays européens ont lancé un processus sans précédent visant à éliminer les principales menaces que l’environnement fait peser sur la santé humaine. Les conférences ministérielles, qui se tiennent environ tous les cinq ans, servent de plateformes pour évaluer les progrès réalisés en la matière et renouveler les engagements.
« La pandémie du COVID-19 nous a démontré le lien inextricable qui unit notre santé et l’environnement », a déclaré la ministre Zakia Khattabi. « Notre monde est à un point de basculement : le dérèglement de notre climat, la pollution environnementale et la perte de biodiversité représentent des défis critiques pour notre la viabilité de notre planète et notre santé. C’est pourquoi nous devons agir dès à présent, pas demain ! La Déclaration de Budapest est un pas décisif vers un avenir plus résilient, plus sain et plus durable ».
Le texte présente une série d’engagements forts en faveur d’une transition vers des sociétés plus saines et durables. Ces engagements portent notamment sur la prévention, la préparation et la réponse aux situations d’urgence, tout en s’attaquant aux déterminants environnementaux des maladies. Les signataires se sont par ailleurs engagés à relever les défis sanitaires liés au changement climatique, à la pollution environnementale et à la perte de biodiversité. Notamment en renforçant l’engagement du secteur de la santé dans ces programmes et en reconnaissant la place centrale de ces facteurs dans l’agenda mondial de la santé.
En adoptant la Feuille de route pour des populations en meilleure santé, une planète prospère et un avenir durable 2023-2030, la déclaration s’appuie sur des « accélérateurs » pour faciliter la transition vers des communautés résilientes et équitables. En outre, la déclaration souligne l’importance de favoriser les partenariats et de renforcer l’engagement avec la société civile, le monde universitaire, le secteur privé et les communautés locales pour une prise de décision efficace.
Réitérant les engagements de la déclaration d’Ostrava de 2017, la déclaration de Budapest élargit son champ d’application pour inclure la nature, la biodiversité et la santé en tant que nouvelles priorités d’action. Elle s’engage également à promouvoir les activités de la Task Force européenne pour l’environnement et la santé, à ratifier les accords multilatéraux pertinents et à soutenir activement les organisations internationales de jeunesse.
La Belgique s’est spécifiquement engagée dans deux partenariats : le premier concerne l’action climatique dans le secteur de la santé, le second porte sur la biosurveillance humaine. Ces partenariats établissent un nouveau mécanisme agile, thématique et orienté vers l’action pour faciliter la mise en œuvre des engagements en matière d’environnement et de santé.
« La Déclaration de Budapest n’est pas seulement un accord ; c’est un engagement inébranlable que nous prenons envers les générations futures », a conclu la ministre Khattabi.