Famine record
Dans l’ensemble, l’insécurité alimentaire a atteint son plus haut niveau en 10 ans en Afrique de l’Ouest et du Centre, touchant 47,2 millions de personnes pendant la période de soudure de juin à août.
Le Mali et le Tchad seront les plus durement touchés PAMavec 800 000 personnes risquant de recourir à des mesures désespérées pour faire face, notamment en se livrant à des rapports sexuels de survie, à des mariages précoces ou en rejoignant des groupes armés.
« Nous sommes dans une situation tragique. Pendant la période de soudure de cette année, des millions de familles n’auront pas les réserves alimentaires suffisantes pour subvenir à leurs besoins jusqu’aux prochaines récoltes en septembre et nombre d’entre elles recevront peu ou pas d’aide pour les aider à traverser les mois exténuants à venir », a déclaré Margot Vandervelden, directrice régionale par intérim pour l’Afrique de l’Ouest.
« Nous devons prendre des mesures immédiates pour empêcher un glissement massif vers une faim catastrophique ».
Renforcer la résilience
Les conflits restent un facteur clé de la faim dans la région, entraînant des déplacements forcés de population qui ont vidé des villages entiers et limité l’accès des communautés à la terre pour l’agriculture.
La réponse du PAM pendant la période de soudure vise à fournir une aide alimentaire et nutritionnelle vitale aux familles confrontées à la faim aiguë à un moment où les stocks alimentaires s’amenuisent.
Cependant, des investissements proactifs dans la prévention et des solutions intelligentes à plus long terme peuvent réduire considérablement le recours à ces actions d’urgence.
Ces solutions comprennent des activités de renforcement de la résilience, des programmes de protection sociale et des innovations ou investissements futurs, tels que les paiements d’assurance climatique.
Aide vitale
Le programme intégré de résilience du PAM au Sahel se concentre sur la planification collective des bassins versants, la récupération et la réhabilitation des terres, et le soutien aux petits exploitants agricoles, en lien avec des soutiens tels que les repas scolaires et d’autres services de nutrition.
Au Niger, par exemple, 80 pour cent des villages qui ont reçu le soutien du PAM à la résilience n’ont pas eu besoin d’aide humanitaire en 2022, contrairement à d’autres villages en dehors du programme, dans les mêmes zones.
Ce succès signifiait qu’environ un demi-million de personnes n’avaient pas besoin d’aide alimentaire humanitaire grâce à l’aide du PAM investissements à long terme dans le renforcement de la résilience.
L’expansion de ces activités sera cruciale pour empêcher l’escalade des besoins d’urgence. Le programme contribue également à renforcer la capacité nationale à anticiper et à répondre aux chocs climatiques et autres qui sont à l’origine des besoins humanitaires.