La caserne sera construite sur la parcelle située entre le boulevard du Triomphe et l’avenue Roger Lallemand, à deux pas de l’actuel Poste Avancé du service Incendie (PASI) Delta. Datant des années 1970, la caserne existante ne répond plus aux exigences actuelles en matière d’habitabilité, de sécurité et d’environnement. Petite et vétuste, elle n’est pas adaptée à la rénovation et ne peut plus desservir une zone de population dense. La caserne restera opérationnelle jusqu’à ce que la nouvelle caserne soit prête et elle sera ensuite démolie.

Le nouveau bâtiment sera trois fois plus grand : pas moins de 2.700 m2 répartis sur cinq étages. Cet espace supplémentaire est nécessaire pour répondre aux nouvelles normes et pourra accueillir des équipes plus importantes, un garage pour cinq camions de pompiers et quatre ambulances. Les espaces de vie communs seront également plus vastes. Son architecture en fait un bâtiment au service de la communauté, intégré de manière cohérente dans son environnement. Il abordera la même couleur verte que les bâtiments universitaires adjacents.

Les études ont été réalisées par les bureaux d’études ORG Permanent Modernity, en collaboration avec Util et Ingenium. Les travaux  de construction sont réalisés par l’entrepreneur Artes TWT et devraient durer près de 2 ans pour un montant de 10 690 000 d’euros.

Projet pilote pour la modernisation du SIAMU à Bruxelles

L’innovation du projet réside dans le système de décontamination des tenues et du personnel après un incendie, dont les particules émises constituent un risque pour la santé. Deux circuits seront mis en place selon un trajet de la zone sale vers la zone propre : après avoir lavé et séché les tenues d’incendie, elles seront acheminées vers un vestiaire feu via un escalier spécialement dédié. La décontamination des pompiers se fera via des couloirs de douche au rez-de-chaussée avant de retourner dans les espaces de vie. La ventilation de ces zones sera également séparée de la ventilation générale. Il s’agit d’un fonctionnement inédit en Belgique.

Une caserne au service des pompiers

Pour assurer le bien-être des équipes qui travaillent 24h/24, des améliorations notables sont prévues comme par exemple le remplacement du dortoir par des chambres séparées pour deux personnes, la présence d’espaces séparés pour les femmes et des salles de sport spacieuses et bien équipées. Une tour d’exercice permettra aux pompiers de s’entrainer et simuler les approches d’un bâtiment avec différents types de châssis et balcons.

Un bâtiment vert dans un environnement verdoyant

Equipé de panneaux solaires et d’une pompe à chaleur, le bâtiment sera économe en énergie. Les toitures seront végétalisées et des plantes indigènes nécessitant peu d’entretien borderont le bâtiment, améliorant ainsi la biodiversité sur le site. L’eau de pluie alimentera l’arrosage des plantes et les eaux de lavage des véhicules seront filtrées avant d’être rejetées à l’égout.

Citations

Karine Lalieux, ministre en charge de Beliris

« Une caserne de pompiers moderne et bien équipée n’est pas seulement un investissement dans la sécurité de la ville et de ses habitants, mais aussi dans le bien-être des pompiers qui se tiennent prêts jour et nuit à sauver des vies et à lutter contre les incendies. Il est de notre devoir de leur fournir un environnement de travail de qualité afin qu’ils puissent effectuer leur travail essentiel de la meilleure façon possible. Je suis heureuse que Beliris puisse y contribuer financièrement mais également en mettant son expertise en construction au service de ce beau projet.”

Pascal Smet, Secrétaire d’État bruxellois à l’Urbanisme et à la Lutte contre l’Incendie

« La nouvelle caserne à Ixelles est un bon exemple de ce que doit être une caserne de pompiers moderne, à la pointe de la technologie et de la durabilité et accordant une grande attention aux conditions de travail du personnel. C’est un projet qui illustre notre ambition en matière urbanistique et architecturale, de bonne intégration paysagère et qui laisse une grande place à la nature et aux espaces verts. Un investissement dans l’infrastructure qui est aussi un investissement dans les membres du SIAMU et le service d’urgence aux Bruxellois.es. ».