Depuis la prise de pouvoir des talibans en juillet 2021, lorsque leurs forces ont renversé le gouvernement démocratiquement élu, ils ont fait reculer un large éventail de droits fondamentaux des femmes et des filles, notamment l’interdiction de fréquenter l’école secondaire et l’université, les restrictions de mouvement et de travail, et en décembre, un décret interdisant aux ressortissantes de travailler dans la plupart des ONG.
Plus tôt ce mois-ci, les talibans ont étendu leur interdiction aux femmes travaillant pour les Nations Unies.
L’ONU a souligné son « condamnation sans équivoque » de la décision début avril, notant qu’elle enfreint le droit international, y compris la Charte des Nations Unies. Tout le personnel de l’ONU a reçu l’ordre de ne pas se présenter au bureau, à l’exception de certaines tâches critiques, pendant qu’un examen opérationnel est effectué, qui se terminera le 5 mai.
UN un record de 28,3 millions de personnes en Afghanistan ont besoin d’aide cette année, faisant de l’Afghanistan la plus grande opération d’aide au monde, l’ONU demandant 4,6 milliards de dollars pour financer entièrement les efforts de secours cette année. Le Coordonnateur humanitaire de l’ONU a averti ce mois-ci que l’Afghanistan était également l’opération la moins bien financée au monde, avec moins de 5 % de financement promis jusqu’à présent.
‘Profonde préoccupation’
Le Conseil de sécurité résolution expose la « profonde préoccupation » des ambassadrices concernant l’interdiction faite aux femmes de travailler à l’ONU, affirmant que – parallèlement aux autres érosions des droits fondamentaux – « avoir un impact négatif et sévère sur les opérations d’aide de l’ONU dans tout le pays« y compris la fourniture d’une assistance vitale et de services de base aux plus vulnérables ».
Il souligne que la Mission d’assistance des Nations Unies dans le pays, MANUA, ne sera pas non plus en mesure de mettre en œuvre son mandat humanitaire tant que l’interdiction ne prendra pas fin. La résolution souligne que l’interdiction « est sans précédent dans l’histoire des Nations Unies.”
Conditions économiques et humanitaires « désastreuses »
La résolution souligne également la nécessité urgente de continuer à faire face à la « situation économique et humanitaire désastreuse » de l’Afghanistan et d’aider le pays à retrouver son autonomie, reconnaissant l’importance de permettre à la Banque centrale d’utiliser des actifs qui sont actuellement gelés à l’extérieur du pays, « au profit du peuple afghan.”
Le Conseil a soutenu la poursuite des travaux de la MANUA réitérant son « plein soutien »et a appelé tous ceux qui ont un intérêt en Afghanistan, y compris les autorités talibanes, « à assurer la sûreté, la sécurité et la liberté de mouvement du personnel des Nations Unies et du personnel associé à travers le pays. »