10 % de tous les nouveaux cas de VIH en 2021 (c’est-à-dire 1,5 million de personnes dans le monde) surviennent chez des personnes qui s’injectent des drogues, qui courent un risque 35 fois plus élevé de contracter le VIH que les personnes qui n’en consomment pas.
Bien que les chiffres varient considérablement entre les régions géographiques et au sein de celles-ci en raison des différences de réponses et de ressources, il est fondamental de combler les écarts d’inégalité pour les consommateurs de drogues injectables et de promouvoir des réponses communautaires pour mettre fin au sida et aux futures pandémies, tant dans L’Europe et au-delà.
À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2022, la présidence tchèque du Conseil de l’Union européenne (UE), le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et Aidsfonds ont organisé conjointement un événement virtuel de haut niveau intitulé « Combler les écarts d’inégalité pour les personnes qui s’injectent des drogues : promouvoir la a mené des réponses pour des services de santé fondés sur les droits et centrés sur les personnes ». L’événement virtuel a eu lieu le 30 novembre 2022.
Réunissant environ 80 participants des institutions de l’UE et des États membres, des institutions des Nations unies et des organisations communautaires et de la société civile, l’événement a sensibilisé à la pandémie de sida dans la région de l’UE, passé en revue les inégalités associées à l’injection médicament dans la région de l’UE, déterminé des réponses efficaces menées par la communauté et fondées sur les droits, et articulé des orientations politiques fondées sur des données probantes.
L’événement comprenait une table ronde interactive animée par Cyrus Engerer, membre du Parlement européen, avec des interventions de hauts représentants du bureau de la présidence tchèque, de l’ONUDC, de l’ONUSIDA, de la direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire de la Commission européenne (DG SANTE), Espagneles Pays-Bas et le Réseau international des personnes qui utilisent des drogues (INPUD).
Jindřich Vobořil, coordinateur national antidrogue de la République tchèque, a ouvert l’événement en déclarant que « l’accès aux soins de santé de base et à la réduction des risques est primordial pour nous afin de pouvoir sauver des vies. Des actions rapides et précises sont nécessaires pour mettre fin à la pandémie de sida.
L’ONUSIDA et l’ONUDC ont fourni des mises à jour sur la pandémie de sida et les défis associés aux personnes qui s’injectent des drogues au niveau mondial. Matthew Kavanagh, Directeur exécutif adjoint par intérim de l’ONUSIDA, a souligné les inégalités à l’origine de la pandémie de sida et a articulé trois actions principales nécessaires pour remettre la riposte au VIH sur la bonne voie, notamment s’attaquer aux lois et politiques qui stigmatisent les personnes, augmenter le financement de la riposte au sida et renforcer et renforcer les réponses communautaires.
Se concentrant sur la perspective de la demande de drogues, Jean-Luc Lemahieu de l’ONUDC a rappelé aux participants que « pour mettre fin au sida d’ici 2030 et pour relever les défis associés pour les consommateurs de drogues injectables, y compris les personnes en milieu carcéral, nous devons intensifier les dommages fondés sur des preuves et dirigés par la communauté ». services de réduction, tout en luttant contre la stigmatisation, la discrimination et les lois, politiques et pratiques punitives ».
Au cours de la table ronde sur les implications politiques de l’UE, Judy Chang, directrice exécutive de l’INPUD, a souligné que « si nous avons appris quelque chose du mouvement du VIH, c’est que vous ne pouvez pas y arriver sans les communautés. Un engagement envers une véritable équité signifie que ceux qui ont des ressources et du pouvoir devraient travailler activement pour transférer le pouvoir et les ressources vers ceux qui ont historiquement eu moins ».
Parallèlement, Philippe Roux, chef de l’unité Cancer et santé de la DG SANTE, a souligné la volonté de la Commission européenne d’aider les États de l’UE à intensifier leurs efforts nationaux et à transférer les bonnes pratiques à travers L’Europe et au-delà, notamment par le biais de la nouvelle stratégie de l’UE en matière de santé mondiale.
Analyser l’état des lieux au sein Espagnele Dr Julia del Amo, directrice de la division de lutte contre le VIH, les IST, les hépatites virales et la tuberculose au ministère espagnol de la Santé, a confirmé que « le pacte social espagnol contre la stigmatisation et la discrimination associées au VIH est un outil pour combler les écarts d’inégalité pour les consommateurs de drogues injectables ».
Enfin, Joris Jurriëns, responsable de la santé et du sida au ministère néerlandais des Affaires étrangères, a souligné que « les personnes qui consomment de la drogue ont besoin de soins et de soutien. Qu’ils ressentent de la dignité pour qui ils sont, leur histoire et leurs choix de vie sont cruciaux pour prévenir plus de mal pour eux-mêmes, leurs familles et la société. Ceci est d’une grande valeur dans la prévention de nouvelles infections à VIH ».
Les orateurs ont évoqué l’importance d’accroître le soutien politique pour mettre fin à la pandémie de sida ainsi que l’allocation de fonds dédiés à des activités de qualité en matière de traitement, de soins et de prévention du VIH/sida et de réduction des risques. Parmi les autres enseignements les plus importants de l’événement, citons l’implication des organisations de la société civile et des communautés dans les réponses, la minimisation des risques pour les populations particulièrement vulnérables, la promotion de l’accès universel aux soins de santé et le renforcement de la coopération pour intensifier les actions conjointes.
Ici vous pouvez regarder un enregistrement de l’événement.