« Je suis très heureuse que nous ayons franchi une étape importante dans la gouvernance de la politique climatique. Nous avons tout d’abord traduit l’objectif de 55 % en mesures et responsabilités concrètes pour chaque ministre. Puis, cet été, nous avons rendu compte de l’avancement des mesures dans un rapport public. À présent, toutes les parties prenantes ont pu apporter une contribution approfondie à la politique climatique fédérale. Grâce à ces deux initiatives, nous travaillerons pour soumettre à la Commission européenne un volet fédéral renforcé pour le Plan National Energie et Climat (PNEC) à l’été 2023», a déclaré le ministre Khattabi à propos de cette étape de la gouvernance de la politique climatique fédérale.
Au cours des 2 derniers mois, ce sont 10 tables rondes sur le climat (2 sessions de débats par domaine) qui ont eu lieu avec des parties prenantes, des experts et des académiques, soit, au total, plus de 300 participants. Ces derniers ont formulé plus de 60 recommandations écrites, en plus des contributions apportées lors des débats thématiques. Les représentants régionaux ont également pu participer et réagir aux débats quand les échanges concernaient la politique régionale.
Voici les idées qui reviennent souvent :
– Les tables rondes sur le climat apportent une valeur ajoutée au cadre de gouvernance fédéral.
– L’orientation générale des feuilles de route fédérales est soutenue dans chacun des principaux domaines fédéraux.
– Il est toutefois nécessaire d’être plus concret et d’adopter une approche planifiée. En lien avec cela, on constate des besoins en termes de budgétisation à court, moyen et long terme.
– Une cohérence accrue et une meilleure coordination sont nécessaires, dans lesquelles le cycle politique fédéral peut jouer un rôle central. Le renforcement du cycle politique fédéral faisait en effet partie des exigences.
– L’ alignement de la politique sur celle des autres niveaux politiques, y compris régionaux, est totalement inadéquat.
– Dans de nombreux domaines, on constate un manque de ressources publiques pour financer les investissements dans les infrastructures (transports, bâtiments publics, etc.) et les ressources humaines.
– Il y a un fort besoin d’expertise (méthodes, données, etc.) dans différents domaines et d’évaluations. Une attention particulière est nécessaire dans d’autres domaines, comme l’innovation, la transition juste, la pauvreté (énergétique) et l’égalité des genres. Une approche systémique est préconisée pour appréhender les mesures existantes et supplémentaires.
– Une loi sur le climat pourrait jouer un rôle pour combler la plupart des lacunes.
« Mon intention explicite est de continuer à renforcer le cadre de gouvernance fédéral et de le mettre à l’épreuve du temps, en l’ancrant juridiquement l’année prochaine. Une approche planifiée est une condition sine qua non si nous voulons consolider l’ambition que l’on attend de nous pour évoluer vers une société climatiquement neutre et résiliente, donnant un avenir à nos jeunes et mettant particulièrement l’accent sur l’innovation, la réduction de la pauvreté, une plus grande égalité des sexes ainsi qu’une transition juste », a ajouté la ministre Khattabi.
Plus d’informations :
Les présentations de cet événement de clôture sont disponibles sur https://climat.be/tables-rondes-climat.