Les laboratoires d’analyse sont de plus en plus amenés à réaliser des tests visant à dépister des allergies alimentaires. Ce phénomène peut bien sûr découler de la prévalence actuelle accrue des allergies, mais le Conseil Supérieur de la Santé constate également une augmentation du nombre de tests réalisés alors que leur valeur n’est pas établie. Des laboratoires commerciaux dans l’ensemble de l’Union européenne proposent actuellement des tests à grande échelle, prétendant qu’il s’agit d’outils fiables pour le diagnostic des allergies alimentaires, alors que ce n’est généralement pas le cas. En outre, les patients ont de plus en plus accès à des tests controversés proposés sur internet, notamment des tests IgG, des tests basés sur la bio-résonance, des analyses de cheveux, etc. Ces tests sont en vente libre, mais sont souvent coûteux et sont de toute façon dépourvus de base scientifique démontrée. L’interprétation des résultats est loin d’être simple et est de surcroît rarement effectuée par un médecin spécialisé. La présentation simpliste de ces tests crée l’illusion que les allergies alimentaires peuvent être réduites à une seule cause et son effet, alors que la réalité est souvent bien plus complexe.