Deuxième journée de chaos à l’aéroport de Charleroi, des passagers ont tenté de forcer le pré-check
Les travailleurs de l’entreprise Security Masters ont reconduit mardi matin l’action de grève de la veille à l’aéroport de Charleroi contre la décision de BSCA Security de scinder entre deux prestataires le prochain marché de sécurité (filtrage des passagers). Sur place, la situation est semble-t-il de nouveau très tendue, a indiqué Alesia Piro, permanente CGSLB.
Comme lundi, les travailleurs de cette entreprise, qui assure d’ordinaire le filtrage des passagers, se sont présentés à leur poste de travail avant d’indiquer au superviseur qu’ils ne prenaient pas leur service et de rentrer chez eux, a indiqué la permanente démentant au passage toute action de blocage menée par les travailleurs.
Le personnel de l’entreprise Protection Unit, active également sur le site de l’aéroport, doit en principe prendre le relais mardi matin mais risque, comme la veille, de ne pas avoir un volume de personnel suffisant pour pouvoir faire face à l’afflux de passagers.
Les passagers à bout
De nombreux passagers sont présents mardi matin dans le terminal et en dehors de celui-ci dans un climat de tension particulièrement marqué semble-t-il. « Certains délégués m’ont rapporté que des passagers ont parfois tenté d’escalader certaines portes pour se frayer un chemin », a indiqué Alesia Piro.
Aux alentours de 5h00 du matin, certains passagers ont tenté de forcer les portes donnant accès au pré-check de l’aéroport.
Depuis lors, la police est semble-t-il présente avec des renforts sur place, ont indiqué les syndicats, qui ont précisé par ailleurs que la situation restait très tendue. « Elle est peut-être même plus tendue que lundi », a indiqué Aïcha Sayah, permanente CSC.
Les syndicats n’ont, mardi matin, toujours pas été contactés par la direction de BSCA Security. Lundi soir, ils ont indiqué avoir entrepris les démarches pour pouvoir être reçus par le ministre wallon des Aéroports Adrien Dolimont.