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Près de la moitié des élèves du secondaire en décrochage scolaire

Publié le

Mise à jour le 09/03/2021 à 22h13
Ph. Unsplash

Près de la moitié des jeunes du secondaire est en décrochage scolaire suite au distanciel, tandis que plus de 60% souffrent de démotivation, révèle une enquête menée par Camille, la Caisse d’allocations familiales d’UCM, dans le cadre de la pandémie sanitaire.

Quelque 4.700 parents de tous les horizons socio-professionnels ont répondu à ce sondage qui visait les «familles wallonnes avec enfant(s) de moins de 25 ans», début mars. Celui-ci s’est penché sur les effets de la crise, chez les jeunes en particulier, «une génération sacrifiée» pour quatre répondants sur dix.

Premier constat édifiant: les difficultés à l’école s’accumulent depuis le Covid, avec pour conséquence un décrochage scolaire lié à l’enseignement à distance pour 46% des ados et une perte de motivation pour 64% d’entre eux.

Globalement le moral n’est pas au beau fixe. Si les parents semblent se porter un peu mieux ces dernières semaines, la situation de leur progéniture ne s’améliore guère. La tranche d’âge 19-24 ans, surtout, inquiète. Parmi ces jeunes en effet, «68% se déclarent stressés, 45% fatigués et 39% disent qu’ils se sentent seuls», relève Camille.

La déprime présente

Du côté des ados, on apprend qu’un sur deux (52%) est atteint d’un sentiment de déprime, tandis que les plus jeunes sont en partie coupés de leur bulle sociale. Ainsi 41% des enfants de 12 ans et moins ne pratiquent plus leur(s) activité(s) extrascolaire(s) soit parce que l’activité n’a pas encore repris, soit parce que les parents ne souhaitent pas que leur enfant s’y rende (10%). Seize pour cent ont cependant repris mais en faisant moins d’activités qu’auparavant. «Cela représente donc près de six enfants sur 10 de moins de 12 ans qui n’ont plus autant d’activités extrascolaires qu’avant le Covid», résume Camille.

L’atmosphère ambiante influe sur l’état d’esprit: 72% des parents d’enfants de 12 ans et moins déclarent avoir observé un impact sur leurs enfants. «L’impact le plus fréquemment cité est une nervosité plus grande pour près de sept enfants sur 10. Un sentiment de déprime touche également 36% des jeunes enfants et près d’un sur trois a pris du poids», pointe l’enquête.

La fin de la bulle de un

Sans surprise, la mesure que les familles souhaitent voir assouplie prioritairement est la bulle de un. Une famille sur trois voudrait ainsi que la bulle soit élargie. «Cela signifie toutefois que pour 66% des familles, d’autres mesures passent avant celle-là, comme les cours en présentiel, la reprise de la culture et la réouverture de l’horeca», ajoute Camille.

Petite note positive dans cette époque troublée: 5% des familles ont pris goût à un rythme de vie plus calme et pensent ne pas reprendre leur activité sociale d’avant Covid, ponctue l’enquête.

Source Belga

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