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Les candidats avec un nom marocain discriminés sur le marché du logement wallon

Publié le

06/11/2020

Mise à jour le 06/10 /2020 à 11h24
BELGA PHOTO HERWIG VERGULT

Les candidats à la location ayant un nom à consonance marocaine sont nettement moins invités à visiter un bien que ceux ayant un nom à consonance belge, révèle vendredi une étude menée par le professeur Pieter-Paul Verhaeghe, sociologue à la Vrije Universiteit Brussel (VUB). Le problème de la discrimination ethnique est particulièrement grave à Mons et à Namur, et dans une moindre mesure à Charleroi et à Liège. Les propriétaires privés sont plus discriminatoires que les agents immobiliers.

Contrairement à Bruxelles et à la Flandre, les connaissances au sujet de la discrimination sur le marché locatif en Région wallonne sont assez réduites. Lors de sa recherche exploratoire sur l’occurrence des discriminations sur le marché du logement locatif, le professeur Verhaeghe a effectué l’an dernier 1.109 tests de correspondance auprès d’agences immobilières à Liège, Namur, Mons et Charleroi.

Deux candidats à la location répondent à une annonce publiée sur le site internet Immoweb et contactent un agent immobilier ou un propriétaire privé. Les deux candidats sont en tous points identiques, à l’exception de l’origine ethnique. L’un d’entre eux porte un nom à consonance belge, et l’autre un nom à consonance marocaine.

« Discrimination alarmante »

Les résultats de la recherche montrent que les candidats ayant un nom à consonance marocaine sont discriminés dans 28% des cas en Wallonie. Pas moins de 43% des propriétaires privés se sont rendus coupables de discrimination, contre 20% des agents immobiliers. Le niveau de discrimination ethnique le plus élevé a été observé sur le marché du logement locatif de Mons (64%), suivi de Namur (39%), de Charleroi (15%) et de Liège (8%).

«Les niveaux de discrimination ethnique sont alarmants à Mons et à Namur, bien plus élevés qu’à Bruxelles, Gand, Malines et même Anvers», explique le professeur Verhaeghe. «Nous soupçonnons que la discrimination ethnique est encore plus importante lors des dernières phases du processus de location

Selon le professeur, il est en outre nécessaire de poursuivre la recherche pour connaître la situation dans les autres villes ou à la campagne. «De plus, une recherche devrait également être effectuée sur la discrimination fondée sur le handicap, la source des revenus et d’autres origines ethniques, ainsi que lors des phases ultérieures du processus de location», conclut-il.

Source Belga

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