Le service de police de Vancouver adopte de nouvelles lignes directrices pour encourager les immigrants et les sans-papiers à faire appel ses services sans craindre d’être détenus ou expulsés du pays. Une mesure jugée inutile par les défenseurs de la communauté immigrante de Vancouver et imprécise, selon un avocat en immigration.
La mesure du SPV consiste à ordonner aux agents de police de ne pas demander de renseignements sur le statut d’immigration d’un témoin, d’un plaignant ou d’une victime, à moins qu’il y ait une raison de le faire.
Le SPV envisage de donner une formation à ses officiers, mais n’en précise pas les détails.
Selon l’avocat en droit de l’immigration Peter Edelmann, il est important de connaître quelles sont les raisons estimées légitimes pour demander des documents d’identité au public.
Ne dites pas que c’est un accès sans crainte, parceque ça ne l’est pas!
Alejandra Lopez Bravo, membre de Sanctuary Health
Ces mesures ne convainquent pas certains défenseurs des immigrants sans papiers de Vancouver, aux yeux de qui la précaution ne suffit pas à vaincre la peur d’être dénoncé.
Alejandra Lopez Bravo regrette d’avoir le sentiment que la police ne cesse de manquer de respect à la communauté d’immigrant et de réfugiés qui, selon elle, continuent de trembler à l’idée de se confier à la police en cas de besoin.
Le dernier mot
Peter Edelmann dit qu’en fin de compte la décision de mettre quelqu’un en détention revient à l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), qui peuvent recevoir des dénonciations de personnes en situations illégales ou instables de la part de n’importe qui.
Selon l’avocat, il est nécessaire de savoir si l’ASFC devrait ou non changer sa politique lorsqu’elle découvre, par exemple, qu’un sans-papiers s’est présenté à la police en tant que témoin ou victime et qui n’a pas de mandat d’arrêt à son actif.
Dans plusieurs dossiers d’abus de travailleurs domestiques, agricoles ou dans la restauration, on va voir des employeurs dans des situations où ils peuvent faire des menaces.
Peter Edelmann, avocat en droit de l’immigration à Vancouver
Il ajoute que le problème est bien réel pour les victimes en situation illégale ou instable qui se retrouvent confrontées à la possibilité de demander de l’aide en même temps qu’au risque de se faire expulser.
La SPV précise que de 2015 à 2017, les arrestations d’immigrants à Vancouver n’ont représenté que 0,01 % de tous les appels à une intervention policière.
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